Airbus des batteries : Le Maire exhorte à l’unité face à la Chine
L’Airbus des batteries ? une nouvelle Arlésienne, difficile à mettre en place ? Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie a appelé cette semaine les industriels européens à faire « converger » leurs efforts en matière de batteries pour les véhicules électriques. L’Union européenne caresse encore l’espoir que les pays membres et leurs industries nationales s’unissent dans le domaine comme ils ont pu le faire dans l’aéronautique. Reste que l’Allemagne ne semble pas vraiment prendre cette direction …
L’union fait la forceLe ministre a ainsi mis en avant la nécessité, selon lui, de défendre la « souveraineté technologique » de l’Union européenne face à la concurrence de la Chine.
« L’idée de faire une filière de l’industrie automobile électrique avec des composants uniquement asiatiques, ça n’a aucun sens », a-t-il ainsi déclaré lors d’une rencontre avec des responsables de PME du secteur automobile organisée dans le cadre du Mondial de Paris 2018.
Bruno Le Maire estime également que l’Union européenne doit être « indépendante du point de vue technologique”. Pour y parvenir, il exhorte l’Europe à bâtir sa propre filière. Tout en regrettant le manque de coordination des politiques industrielles européennes à ce sujet.
L’Allemagne pointée du doigtRappelant que l’Allemagne s’engageait à l’heure actuelle dans un grand projet sur les batteries électriques - le pays allant investir près de six milliards dans le domaine – le ministre souhaite toutefois ne pas voir l’Allemagne et la France faire cavalier seul. Il aimerait au contraire que les deux pays ne développent pas chacun de leur côté des programmes de batteries électriques « sans qu’on soit capable à un moment donné de converger”.
Bruno Le Maire semble ainsi montrer très explicitement du doigt le caractère très « indépendant » de l’Allemagne par rapport à l’Union européenne, à l’heure où l’union devrait faire la force.
La Chine va construire une mega usine de batteries …. en AllemagneEn juillet dernier, dans l’attente d’une concrétisation d’un Airbus des batteries, nos voisins d’outre Rhin ont annoncé que leur pays allait accueillir la Chine en vue de construire une méga usine de production de batteries pour les véhicules électriques.
Une initiative alors applaudie par les constructeurs allemands, lesquels tentent de combler leur retard dans le domaine, alors qu’ils sont parallèlement rattrapés par le dieselgate.
Après des mois de tractations, le chinois Contemporary Amperex Technology (CATL), l’un des premiers producteurs de cellules de batteries électriques au monde, va ainsi permettre aux industriels allemands de se doter de ce composant clé, depuis sa mega usine d’Erfurt, dans l’Est de l’Allemagne.
Contrats entre Chine et constructeurs allemandsNe pouvant cacher sa joie, BMW avait révélé l’information avant même qu’elle ne soit officielle, saluant la décision de CATL d’ouvrir une usine de production en Allemagne. Le constructeur avait préalablement passé un contrat avec le groupe chinois, pour une valeur totale de 4 milliards d’euros, pour acheter des batteries en vue d’équiper son parc de modèles électriques.
Sources : AFP
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A la veille de la signature d’un accord avec Renault, EDF a dévoilé mercredi un plan en faveur de la mobilité électrique. Son ambition : devenir le leader de la fourniture d’énergie pour les véhicules électriques sur ses quatre principaux marchés européens, parmi lesquels figure la France.
EDF se veut leader en fournisseur d’électricité pour les véhiculesLors d’une conférence de presse, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a déclaré que ce plan visait à “faire d’EDF le leader incontesté de la mobilité électrique au moment où elle va se déployer, s’accélérer”. Sans toutefois chiffrer ce qui constitue le nerf de la guerre : le montant des investissements nécessaires pour pouvoir atteindre un tel niveau.
Les quatre grands marchés européens ou “pays cœur” d’EDF sont la France, la Belgique, l’Italie et le Royaume-Uni.
Objectif de part de marché de 30 %En terme clair, le groupe énergétique s’est fixé pour objectif de devenir le premier fournisseur en électricité pour véhicules électriques en 2022. Dans ce cadre, il a pour cible de fournir en électricité à cette date 600.000 véhicules électriques. Ce qui correspondrait le cas échéant à une part de marché de 30 %, et ce, dans les quatre pays concernés.
EDF commercialisera dès 2019 une offre intégrée, comprenant la fourniture d’électricité et une solution de recharge pour les clients disposant d’une place de parking.
EDF ambitionne d’être le premier exploitant de réseau de bornes électriquesLe groupe énergétique souhaite également devenir le premier exploitant de réseau de bornes électriques. 75.000 bornes devraient être déployées d’ici à 2022 via sa filiale Sodetrel, contre 5.000 à l’heure actuelle.
Vers l’exploitation de 4000 bornes intelligentesEDF se fixe également comme objectif d’exploiter 4.000 bornes “intelligentes” à compter de 2020. Celles-ci devraient permettre de mettre l’énergie stockée dans les batteries des véhicules à disposition des réseaux. Ces derniers pourront ainsi récupérer les capacités nécessaires pour contribuer à l’équilibre pendant les périodes de forte consommation.
Une coentreprise doit bientôt être établie entre EDF et la start-up californienne Nuvve dans le domaine.
Ce plan constitue la troisième initiative de ce type en faveur de la transition énergétique présentée par EDF. A noter que ces annonces voient le jour au moment où le gouvernement s’apprête à dévoiler sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour les années 2018-2023 et 2023-2028.
Stagnation ou hausse de la demande ?Si les scénarios établis par RTE, la filiale d’EDF gestionnaire du réseau électrique tablent sur une stagnation ou une érosion de la demande grâce notamment à l’efficacité énergétique, le PDG d’EDF a toutefois saisi l’occasion pour réitérer son désaccord sur le sujet.
“Il est prudent, notamment au regard des besoins de la mobilité électrique, de prévoir aussi une légère hausse de la consommation électrique“, a ainsi déclaré Jean-Bernard Lévy.
“Nous pensons que ce n’est pas une bonne chose que les scénarios qui sont étudiés aujourd’hui par ceux qui sont chargés de la politique énergétique dans le pays se contentent d’analyser uniquement ce que serait une stagnation ou une légère baisse de la consommation annuelle d’électricité”, a-t-il martelé.
Sources : EDF, AFP
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